mercredi 22 août 2018

Sur le multiculturalisme

« Monsieur Trudeau, êtes-vous tolérant, vous, envers les Québécois de souche ? ! » Après Maxime Bernier, c’était au tour d’une certaine Diane Blain, lors d’un rassemblement en Montérégie, d’accuser le chef libéral de « multiculturalisme extrême », c’est-à-dire d’ouvrir les bras aux « immigrants illégaux » bien avant les Québécois eux-mêmes. Bien que la querelle opposant le provincial au fédéral sur cette question date d’un demi-siècle, elle est particulièrement emportée par les temps qui courent. L’apparition de groupes identitaires, dont Mme Blain serait sympathisante, ou d’électrons libres comme M. Bernier, n’est pas la seule raison de cette véhémence.
Le multiculturalisme est une réalité aujourd’hui alors qu’il était tout juste une stratégie politique lorsque Trudeau père introduisit, en 1971, la notion d’un pays « sans culture dominante ». À l’époque, le multiculturalisme est essentiellement symbolique, une façon de mieux faire passer le bilinguisme comme politique officielle (et, bien sûr, de contrer les ardeurs indépendantistes) en reconnaissant la « contribution de divers groupes ethniques ». Mais peu de Canadiens s’y reconnaissent. On mettra plusieurs décennies avant d’y voir un véritable miroir de la réalité canadienne ou, encore, un objet de fierté.
Aujourd’hui, le multiculturalisme est devenu l’identité canadienne par excellence, et tout le monde, à commencer par Trudeau fils, le défend avec une énergie toujours renouvelée. « Il n’y a pas de place au Canada pour l’intolérance ! », martela le premier ministre jeudi dernier. Un discours qui lui vaut les applaudissements non seulement de ses partisans, mais aussi de la communauté internationale en général. Il faut admettre que l’expérience canadienne a bien marché. Le Canada est constamment immigration-history/canadian-multiculturalism-policy-1971">parmi les pays qui réussissent le mieux l’intégration des nouveaux arrivants, en plus d’être celui qui reçoit le plus d’immigrants au monde.
  
Cela dit, le nouveau visage du Canada, tel qu’il est incarné par Justin Trudeau, n’est pas sans faille. Si sa compassion envers les réfugiés et les immigrants est tout à son honneur — il suffit d’entendre les adeptes de l’exclusion cracher leur amertume pour s’en convaincre —, il y a un prix à payer à ne pas avoir « d’identité fixe » ou de « courant dominant », pour reprendre les termes utilisés par Trudeau lui-même. À tant vouloir défendre les droits de tout un chacun, il y a une vue d’ensemble, un souci de la collectivité, qui finit par se perdre. Un exemple ? Le déboulonnage de la statue de John A. Macdonald à Victoria, récemment, sans qu’aucun politicien, encore moins le gouvernement fédéral, en dise un traître mot.
Macdonald est un homme bourré de défauts, certes, et, oui, un des instigateurs des pensionnats autochtones. Père de la Confédération, il rêvait de relier nos vastes arpents de neige par chemin de fer afin de faciliter la colonisation de l’Ouest. Sa décision de vider le territoire d’Autochtones afin de mieux réaliser sa mission est odieuse, bien sûr, bien que cela ait été une idée répandue à l’époque. On peut très bien comprendre que les communautés autochtones voient le patriarche du pays comme un bourreau, mais il s’avère qu’il demeure aussi un héros. Comme dit le Globe and Mail, « même si nous éliminions toutes les effigies de [Macdonald], si nous effacions son nom de toutes les écoles et de toutes les autoroutes, le Canada serait toujours là comme un monument à lui ».
  
Bref, le problème du multiculturalisme aujourd’hui ne consiste pas tant en sa supposée trahison du Québec qu’en son incapacité de défendre le Canada lui-même. De la même façon que le souci québécois de préserver la langue et la culture françaises, qui sont des droits majoritaires, nous rend parfois insensibles aux droits individuels, la préoccupation de plus en plus tatillonne du gouvernement fédéral pour les droits minoritaires le rend parfois insensible à la majorité. À chacun ses ornières, si l’on veut. D’un côté, la peur de « disparaître » qui, trop souvent, ouvre la voie à l’exclusion. De l’autre, la rectitude politique, qui laisse libre cours au révisionnisme et à la négation de l’histoire. Après la « tyrannie de la majorité » que redoutait tant Alexis de Tocqueville, voici donc celle de la minorité. Si la première est effectivement beaucoup plus inquiétante, la réalité ne se trouve pas moins tronquée dans un cas comme dans l’autre.
Au Québec comme au Canada, il nous faudrait tous, en fait, avoir un peu moins peur. Moins peur de l’Autre, au Québec, et moins peur de Soi, d’une identité qui lui soit propre, au Canada. C’était une aberration en 1971 de prétendre que ce pays était « sans culture dominante » et ce l’est tout autant aujourd’hui.

mercredi 15 août 2018

Pâté chinois

À la veille de plonger tête première dans la 42e élection générale du Québec, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Si l’on se compare avec nos voisins américains, où chaque semaine apporte son lot d’outrecuidances présidentielles, d’espions russes, de prostituées et/ou de néonazis, c’est le calme plat. La Meute a beau agiter la patte de temps à autre, c’est de la bière tablette en comparaison de la fermentation de Unite the Right qui, depuis Charlottesville, fait trembler l’Amérique.
La manifestation à Washington en fin de semaine a été, c’est vrai, immensément plus timide qu’il y a un an. Mais il ne faudrait pas se fier uniquement aux apparences. Si une partie importante de l’extrême droite s’est réfugiée, à la suite du spectacle horrifiant de l’année dernière, dans l’anonymat du Web, « le mouvement qui a tué Heather Heyer ne fait que commencer », écrit l’auteur de Everything You Love Will Burn, Vegas Tenold.
Selon ce journaliste, le but de « l’alt-right » n’est pas d’abord de prendre la rue, mais plutôt, encouragé par le président lui-même, de « réintroduire des idées politiques qui depuis longtemps ont été reléguées à la marge ». Tenold donne comme exemples plusieurs candidats républicains aux élections de mi-mandat qui distillent une idéologie ouvertement raciste, sans parler de l’animatrice de Fox News Laura Ingraham, qui déplorait en ondes récemment que l’immigration ait transformé, en mal, « l’Amérique que nous aimons ». Il y aurait donc une pente savonneuse entre les suprémacistes blancs de Charlottesville et une (petite) partie de l’establishment politique et médiatique qui aurait été impensable il y a encore un an.
Et la Belle Province ? Là où l’autodérision est maintenant une arme politique et où la querelle de l’heure repose sur un malentendu entre deux factions de gauche, la militante et l’artistique ? On peut aimer ou non ce qui s’est passé autour des spectacles SLĀV et Kanata, mais on est ici à des années-lumière de Charlottesville… On est loin également de l’autoritarisme et de la grossièreté d’un Donald Trump ou, encore, des vagues populistes d’extrême droite qui plombent bon nombre de pays européens.
Nous avons notre propre nationalisme frileux, bien sûr. Je ne cherche aucunement à minimiser le courant identitaire qui, ici aussi, voudrait revenir à des temps plus simples, plus conformistes et plus uniformes. Au Québec, nous vivons comme ailleurs une conjoncture politique de plus en plus à droite. Ici aussi une gauche de plus en plus délavée (le PQ, pour ne pas le nommer) a ouvert la voie aux politiques néolibérales, aux premiers ministres « de l’Économie », sans beaucoup d’égard pour l’environnement, la culture ou la misère humaine.
Cela dit, François Legault n’est pas et ne sera jamais Donald Trump. Ou Marine Le Pen, ou encore Viktor Orbán, le leader hongrois qui est passé de la gauche à la droite, lui aussi. Les libéraux ont beau vouloir en faire un épouvantail, le caquiste en chef ne fait tout simplement pas peur. Sa personnalité de « bon gars », mais aussi son passé social-démocrate, lui confère une aura inodore et inoffensive.
Ce qui fait peur — ou, du moins, ce qui personnellement m’interloque — c’est l’espèce de pâté chinois que forment actuellement nos partis politiques. À preuve, les Marguerite Blais, Vincent Caron et Svetlana Solomykina, anciennement du PLQ, gonflant aujourd’hui les rangs de la CAQ et, surtout, tous ces anciens péquistes, et pas les moindres : l’ex-député de Montmorency Jean-François Simard, l’ex-attachée de presse de Jacques Parizeau et de Louise Harel Christine Mitton, l’ex-bras droit de Bernard Drainville Manuel Dionne, « l’indépendantiste de toujours » Stéphane Gobeil, et j’en passe. Outre l’opportunisme criant de vouloir sauter dans un train en marche, n’y a-t-il donc pas de lignes de parti qui tiennent ?
Bon, d’accord, c’est blanc bonnet ou bonnet blanc entre le PLQ et la CAQ, mais tous ces péquistes ? Faut-il y voir un autre signe de la déconfiture profonde du PQ ? Ou plutôt une dépolitisation générale de la collectivité ? Car si, comme nous le disent des sondages, des votes se promènent même entre la CAQ et Québec solidaire, c’est qu’on est nombreux à ne plus savoir à quel saint se vouer, ni même ce que les saints représentent.
À 46 jours du prochain rendez-vous avec l’Histoire, consolons-nous donc à l’idée de ne pas être aux prises avec les guerres culturelles intestines de nos voisins. Mais déplorons, du même chef, cette grisaille politique où une chatte ne retrouverait pas ses petits.

mercredi 8 août 2018

Sale temps pour l'environnement

En l’espace d’une semaine, que de mauvaises nouvelles : la taxe fédérale sur le carbone, déjà critiquée pour sa tiédeur, sera moins exigeante encore que prévu. Aux États-Unis, les mesures environnementales visant la fabrication automobile ont été supprimées, ajoutant encore une couche au laisser-aller du gouvernement Trump en la matière. Ne laissant pas sa place, le gouvernement du Québec va permettre l’exploitation gazière et pétrolière des lacs et des rivières, contrairement à ce qu’avait promis le nouveau ministre des Ressources naturelles, Pierre Moreau. Finalement, en Ontario, l’industrie des énergies vertes est en chute libre. En plus du gouvernement Ford qui lui tourne le dos, les investissements du secteur privé piquent du nez depuis quelques années.
Tout ça la semaine où nous apprenions que la Terre a épuisé ses ressources pour l’année. Depuis le 1er août, de Reykjavik à Ushuaia, de l’île de Montréal aux îles Fidji, nous avons consommé toute l’eau, tout l’air et toutes les énergies fossiles qu’il nous faut pour vivre. On roule à vide. Ah, et puis on crève. Ça se remarque, ça aussi. C’est tout un triangle des Bermudes, en fait, tout un mystère que de contempler, d’une part, les énormités environnementales qui se décuplent et, de l’autre, l’inaction incompréhensible des gouvernements dans le domaine. Pourtant, comme le souligne le
New York Times dans un essai remarquable
, nous possédions, il y a 40 ans déjà, toute l’information nécessaire pour éviter la catastrophe.
« Presque tout ce que nous savons du réchauffement climatique était connu en 1979, écrit Nathaniel Rich. À ce moment, les données recueillies depuis 1957 confirmaient ce qui était pressenti depuis le tournant du siècle : l’atmosphère de la Terre pourrait être bouleverséeà jamais par la consommation soutenue d’énergies fossiles. »
Qu’est-il donc arrivé pour que nous passions d’un moment où nous pouvions encore agir, sans souffrir de dégâts, à un moment où nous avons « une chance sur 20 de réussir » ? À l’heure actuelle, un seul pays, le Maroc, parmi ceux qui ont été étudiés en 2017, est en voie d’atteindre l’objectif optimal du Sommet de Paris : limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C d’ici 2100. La grande majorité des pays, dont le Canada, ont une production de GES qui annoncent une augmentation entre 3 et 4 °C. La catastrophe, quoi. « À 4 degrés, une grande partie de la Chine, de l’Inde et du Bangladesh deviennent des déserts, l’Europe est continuellement plombée par la sécheresse, la Polynésie disparaît… » Selon certains des plus grands climatologues, la perspective d’une augmentation de 5 degrés annonce ni plus ni moins « la fin de la civilisation humaine ».
Dans un coin, donc, le cataclysme. De l’autre, une procrastination aberrante. Pourtant, les humains savent se mobiliser en temps de guerre ou lors de bouleversements soudains. Pensons à tous les efforts, le courage, l’ingénuité, la persévérance déployés pour sauver 13 jeunes Thaïlandais pris dans une grotte. Pourquoi sommes-nous si obstinément fainéants pour ce qui est de l’environnement ? Selon un ingénieur nucléaire qui a étudié le phénomène de civilisations acculées à de grandes menaces technologiques, il n’y a là rien de nouveau. « Les gens délaissent ce type de problème jusqu’à la dernière minute, dit David Rose dans l’article du NYT. Et puis s’arrachent les cheveux en criant : “Mon Dieu, pourquoi nous avez-vous abandonnés ? !” »
Le fait de pouvoir encore aisément remettre à demain explique en grande partie l’inaction d’il y a 30 ans. « Si les changements de température n’auront pas d’impact avant une décennie ou plus, dira un responsable au département de l’Énergie, on ne pourra pas alors accuser les gens assis autour de la table de n’avoir rien fait. Où était donc le problème ? » raconte Nathaniel Rich.
Méticuleusement documenté, l’article démontre comment, une fois le problème des gaz à effet de serre bien compris, le vrai problème s’est avéré politique. Ne sentant pas l’urgence, les politiciens américains qui, en tant que leaders du « monde libre » et pollueurs en chef, avaient la responsabilité d’agir, ne l’ont pas fait. Un opportunisme politique crasse, jumelé à l’incapacité des scientifiques de s’entendre sur la marche à suivre et, aussi, à la pression commerciale des grandes pétrolières, ont eu raison de toutes les rencontres au sommet et des bonnes intentions.
N’ayant jamais sérieusement envisagé l’échec, « nous n’avons pas tenté de comprendre ce que l’échec représente pour nous », écrit Nathaniel Rich. Pas seulement pour l’environnement, mais pour notre conception de nous-mêmes, du passé et de l’avenir. Or, la question demeure : comment l’humanité en est-elle venue à se détourner d’elle-même ?

mercredi 1 août 2018

La nouvelle censure

l y a longtemps que nous n’avons pas discuté de liberté artistique au Québec. Soixante-dix ans, en fait, au moment où Refus global (1948)mettait en charpie la notion d’une province docile où rien, selon l’expression consacrée, ne devait « changer ». En exigeant la fin « de l’assassinat du présent et du futur », de l’ignorance, du repli sur soi et de la « pudibonderie excessive », cet énorme pavé dans la mare a tracé les contours d’une société nouvelle, le Québec de la Révolution tranquille et d’après.
La liberté que les 15 artistes regroupés autour de Paul-Émile Borduas réclamaient pour eux-mêmes, c’est tout le Québec qui en a bénéficié. C’est peut-être pourquoi on s’émeut encore trop peu, à mon avis, de l’annulation coup sur coup de SLĀV et Kanata de Robert Lepage et associés. La liberté artistique étant non seulement une des assises du Québec moderne, mais sa plus spectaculaire distinction, la tiendrions-nous, peut-être, un peu trop pour acquise ?
Personne ne remet en question, encore une fois, la légitime colère des Noirs ou des Autochtones grossièrement sous-représentés, encore aujourd’hui, sur scène ou ailleurs. Mais peut-on vraiment croire qu’une erreur de jugement, reconnue par Lepage lui-même, méritait une telle sanction ? Deux spectacles de théâtre annulés du jour au lendemain ? Deux spectacles prometteurs, non seulement sur le plan artistique, mais par son contenu inusité ? Deux spectacles de Blancs voulant parler pour une fois des Autres ?
Passez-moi l’expression, mais ça s’appelle de la pudibonderie excessive, version postmoderne.
La responsabilité ultime d’un tel gâchis ne repose pas tant chez les manifestants qui portent des griefs légitimes (bien que souvent mal articulés), mais plutôt chez leurs intermédiaires, les producteurs commerciaux qui n’auraient jamais dû baisser pavillon. Si jadis, les forces de l’ordre étaient par définition frileuses, aujourd’hui, ce sont les gros investissements qui grelottent. La peur de perdre des ventes ou simplement leur réputation a fait fuir le Festival de jazz de Montréal (SLĀV), puis le Park Avenue Armory à New York (Kanata).
Il s’agit pourtant de deux gigantesques boîtes culturelles où le « risque » fait partie de la marque de commerce, des entreprises qui ne donnent pas dans la guimauve ou le convenu. Curieusement, leur réputation de cascadeurs, loin de les enhardir quant à la controverse, les a fait fuir encore plus vite. Étant eux-mêmes des organisations vouées à présenter des voix dissidentes, peut-être se sont-ils montrés un peu trop sensibles à la cacophonie ambiante ? Car plutôt que de monter aux barricades pour défendre leur production, ce qui aurait été normal de leur part, ils ont choisi d’endosser la contestation politique en larguant bêtement leur propre représentation artistique.
C’est dire combien les temps ont changé. Combien le pouvoir de la rue est maintenant chose bien établie. Le combat pour la liberté d’expression est beaucoup plus compliqué aujourd’hui, parce qu’il a très peu à voir avec un État répressif imposant ses règles à une population largement impuissante. Aujourd’hui, c’est la population qui, loin d’être soumise et repliée sur elle-même, exige une autre façon de faire par rapport à l’establishment culturel, politique ou autre. Les rôles ont été complètement renversés en d’autres mots. Alors que l’État veillait au grain jadis et que la police administrait les coups de pied au cul au besoin, aujourd’hui, ce sont les militants qui veillent au grain et les gros producteurs qui jouent les gardiens de l’ordre.
Mais venons-en à l’essentiel : ce n’est pas « parce qu’on est en 2018 », à un moment où la question des minorités et surtout celle des Autochtones est devenue incontournable qu’il faudrait oublier le danger de laisser les revendications politiques dicter le comportement des artistes. Peu importe si les revendications idéologiques viennent aujourd’hui d’en bas, plutôt que d’en haut, comme dans le temps de Duplessis, le danger est, sinon toujours de la même envergure, toujours présent.
Le danger est celui d’avoir seules les idées qui ont été préalablement approuvées en circulation. Seul ce qui correspond à la ligne d’action politique du jour sur la place publique. Dans le cas de SLĀV et de Kanata, les objections politiques des uns, renforcées par la peur financière des autres, ont fait taire ce qui aurait dû être entendu. C’est bel et bien des cas de censure d’autant plus inadmissibles qu’on est, justement, en 2018. Devant un tel dérapage, il faut se demander, à l’instar du chef du PQ, Jean-François Lisée, si le gouvernement québécois n’a pas effectivement la responsabilité de lever cette interdiction de parole.
Comme disaient les signataires de Refus global : « Faites de nous ce qu’il vous plaira, mais vous devez nous entendre. »